Le président américain retire son soutien à la déclaration commune du G7, en signe de protestation contre les récentes déclarations du Premier ministre canadien. Des rumeurs circulent maintenant sur le retrait éventuel de Trump du G7. Le fiasco du G7 attire maintenant les regards vers l'OCS en tant qu'instance homogène et solidaire dans l'arène internationale.
Le président américain Donald Trump a attaqué sur Twitter le Premier ministre canadien Justin Trudeau en faisant part de son refus de la signature de la déclaration commune rédigée par les pays membres du G7.
« En raison des fausses déclarations de Justin Trudeau lors de sa conférence de presse, et de la décision du Canada d’imposer des taxes massives aux agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j’ai demandé à nos représentants américains de ne pas le soutenir à la déclaration commune du G7», a-t-il écrit sur Twitter.
Dans un autre tweet, Trump a précisé : « Le Premier ministre canadien s’est montré d’abord « doux et docile » durant le sommet; lors d'une conférence de presse après mon départ il a réitéré devant les journalistes l’énoncé « les tarifs américains sont insultants ». Il est très malhonnête et faible. Nos tarifs sont une réaction à ceux de 270 % sur le lait ! »
Lire aussi : Les taxes imposées par Trump sur les produits européens sont destructrices
Quelques heures avant, Trudeau avait promis lors de sa conférence presse l’imposition des tarifs lourds sur les produits importés américains. La décision du Canada est une réponse à la promulgation par Washington des taxes de 25% sur les importations d’acier et 10% sur celles d’aluminium de l’Europe, du Canada.
Le sommet des pays membres du G7, réunissant les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la France, le Japon et le Canada, s'est achevé, samedi, par la signature d'une déclaration commune de 8 pages.
A l’évidence, les différends géostratégiques entre les pays membres du G7 sont cette fois-ci sérieux à tel point que le retrait des États-Unis de ce groupe n'est pas à exclure.
Organisation internationale de coopération de Shanghaï face au G7
En pleine confrontation commerciale des États-Unis avec leurs alliés traditionnels, l’Europe et le Canada, l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) est arrivée à prendre son élan. Avant le sommet, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé : «Le président chinois est un bon partenaire, puisqu’il tient toujours ses engagements envers les accords qu’il signe. »
Poutine a fait la comparaison métaphorique, en faisant allusion aux divergences éclatées entre Trump et les responsables de six autres pays membres du G7 concernant les nouvelles taxes US sur les importations canadiennes et européennes aux États-Unis. Le président russe regrette de voir l’Europe ignorer sa mise en garde contre le fait de faire, à 100% confiance, aux États-Unis.
Des experts concluent que l’OCS, sous l’égide de la Chine, n’a pour but que de défier le G7. Fondée en 2001, l’Organisation s'était fixée, dans un premier temps, comme l'objectif de régler les litiges frontaliers, d’éradiquer le terrorisme dans la région et de faire face à la suprématie américaine en Aise centrale.
Le quotidien du parti communiste chinois, Global Times, écrit dans son éditorial :
« Contrairement aux organisations occidentales telles que l’OTAN et le G7, dont l’objectif est de consolider l’ordre économique mondial en faveur des intérêts du bloc occidental, l’OCS agit d’une manière globale.
Selon Global Times, les membres de l’OCS n’ont jamais instrumentalisé cette Organisation pour faire avancer leurs jeux géopolitiques ou parvenir à une hégémonie mondiale ou participer aux conflits internationaux. Le sommet réussi de l’OCS se trouve face au sommet du G7 qui a clôturé ses travaux samedi 9 juin au Québec tandis que les tensions commerciales entre Washington et ses alliés ont atteint un niveau inédit.